mercredi 2 février 2011

Angoulême 2011 - première fournée de dédicaces

Angoulême, ça n'est pas que les gâteaux, c'est aussi la BD. Dans l'ensemble, ça a été un chouette festival. 

Je n'ai pas trop profité des expositions. En fait, je ne suis allé voir que l'expo manga underground féminin. Et j'y ai beaucoup apprécié le travail de Mitsu et Mizuno Junko.
Par contre je ne suis pas allé voir l'expo sur le monde de Troy. Beaucoup trop de monde pour un thème qui ne m'intéresse plus trop. Est ce que je deviens un vieux con ou est ce que le niveau des séries Troy baisse ... Heureusement, je penche plutôt pour la deuxième solution. J'ai un peu d'espoir pour les légendes de Troy dessinés par Virginie Augustin et Didier Cassegrain. Mais quand je vois le résultat affreux de ceux dessinés par Herenguel (que j'adore) et Vatine, je suis inquiet.
Sinon, pour en revenir aux expos, là aussi je trouve que le niveau baisse. Je me souviens encore des expos Rosinsky, Reiser, Wendling etc ... d'il y a quelques années. C'était quand même autre chose

Sinon, un peu énervé par le battage autour de la venue d'Elie Semoun (pour l'adaptation ciné de l'élève Ducobu, je crains un sous p'tit Nicolas) et Eric et Ramzy pour la BD tirée de leur film Hallal police d'état.  ça m'énerve surtout de voir qu'ils sont plus considéré que les auteurs présents. Alors qu'à la base c'est le festival des auteurs BD. Et en plus ça fout un bordel monstre dans les bulles.
Après je suis sans doute partial, je n'avais pas été gêné par la venue d'Alexandre Astier l'année dernière.
Mais Angoulême c'est surtout la BD, les rencontres avec les auteurs et les dédicaces.

Alors commençons du côté de ManoloSanctis qui sort quelques trucs très sympa et comme en plus ils sont très gentils je passe avec plaisir sur leur stand.

Et je commence bien évidemment par une demoiselle, Léonie et son excellent princesse suplex. Cette courte BD nous raconte l'histoire de Gabrielle qui s'ennuie dans son train train quotidien et qui s'évade à travers le catch. 
C'est très bien raconté, pertinent. Gabrielle ça pourrait être chacun d'entre nous. Nous voudrions tous avoir dans notre vie ce petit rush d'adrénaline car objectivement, nous n'avons pas non plus des vies super intéressantes. Mais bon, il faut oser passer à l'acte. Rassurez vous, je ne vais pas me mettre au catch, le résultat serait assez désastreux ...
Le dessin est beau, dynamique avec par moment des cadrages très intéressants bref, j'ai adoré (et en plus, c'est pas cher).
En ce qui concerne le dessin, vous vous demandez sans doute comment j'ai pu choisir un thème aussi bizarre (Léonie aussi je pense). Rassurez vous, il y en a au moins un ici qui est au courant ;-)

Juste après Léonie, je vais évidemment parler de Thomas Gilbert.
Déjà, il est très très sympathique, rigolo bref c'est un plaisir de le rencontrer. Et en fait ça je l'avais déjà dit à l'occasion d'Angoulême 2010. Mais ça n'a pas changé. 
La dédicace ici c'est pour Iron & Flesh, la suite de Oklahoma Boy. Cette fois, Oklahoma a quitté les USA et participe en tant qu'aumônier à la première guerre mondiale. Une première guerre mondiale un peu revisitée, il suffit de voir le look de ce soldat allemand. Comme pour le premier tome, on a une intéressante réflexion sur la folie des hommes. 
Et Thomas Gilbert réalise aussi Bjorn le Morphir dont le deuxième tome est sorti il y a pas longtemps chez Casterman. 
J'avais déjà parlé du premier et je vous avait dit que c'était bien. Ce deuxième tome est encore meilleur. Au niveau graphique, il a maintenant vraiment on style et  on reconnait son dessin, sa patte. 
Au niveau de l'histoire, on est toujours dans le cadre du récit initiatique, c'est épique à souhait, varié et je veux rapidement découvrir la suite.




Après Thomas Gilbert, Renart, les deux ont un projet ensemble en route qui me parait assez alléchant. 
Mais pour l'instant, il s'agit ici du premier tome de Succube
Lorenzo, un jeune détective enquête sur le décès d'un de ses amis et se retrouve confronté à la troublante Diane.
Du mystère, du satanisme, une ambiance glauque à souhait, un médecin fou et une magnifique "jeune femme" ... De bons ingrédients et une bonne réalisation ça donne toujours un bon petit plat bien goutu.

C'est intéressant l'apport qu'a pu avoir le web (et je ne parle pas seulement les blogs BD) pour la bande dessinée. Je me demande si un projet comme Succube aurait trouvé un éditeur il y a encore 10 ans. Si un jeune talent comme Renart aurait pu se faire connaitre comme cela ...
Si vous avez pratiqué le mmo, le jeux de rôle ou encore plus le grandeur nature (puisque c'est la principale source d'inspiration de Jean-Philippe Boudart), vous allez aimer les aventuriers du dimanche.
Difficile de ne pas se retrouver ou de ne pas retrouver une connaissance dans les personnages. Que ce soit le timide, le gros bill, le frimeur, on les a tous déjà rencontré.
L'idée intéressante c'est bien sur d'avoir représenté les joueurs sous la forme de leurs avatars, avec à chaque fois un style différent. Et puis l'autre bonne idée ... Et ben je sais plus ce que je voulais écrire. Inquiétant pour l'état de mon cerveau.
Sinon, ça m'a fait aussi penser à Astropia, sympathique film islandais sur les rôlistes et qui utilise le même procédé.
Alors oui, j'ai l'air de dire que tout est super. Mais figurez vous que curieusement, je ne me vois pas faire la queue pour une dédicace sur un bouquin que je n'ai pas apprécié. Donc je risque de me répéter souvent.

Ne vous fiez pas à l'aspect enfantin de mon cauchemar et moi de Yohann Sacré. Il s'agit de la rencontre entre un petit garçon et un monstre gentil. Sauf que ... LE monstre gentil n'est pas orange et la fin est assez dure et assez surprenante.
J'aime beaucoup son univers, mélange de style enfantin, de pop art, de "street art". C'est très frais






et on en finit chez ManoloSanctis, avec Hécate et Belzébuth de Loic Sécheresse et Stéphane Melchior-Durand.
Le principe, une série d'histoires courtes, sans vraiment de liens entre elles (à l'exception du dernier chapitre qui clôt "l'histoire") , narrant les amours de Hécate, sorcière court vêtue et Belzebuth, débonnaire gardien des enfers qui s'ennuie. Sauf qu'avec Hécate, il ne va plus s'ennuyer longtemps. Et encore moins quand St Michel, Pazuzu ou la mort en rajoutent une couche.
C'est léger, gai, paillard sans être vulgaire. Et puis il y a le trait superbe de Loïc Sécheresse. Très lâché, aérien, il colle en plus parfaitement à l'humour de la série. 
Maintenant, il faut que je me procure les deux BD qu'ils ont sorti chez Gallimard.

1 commentaire:

Silk a dit…

Curieux, toujours pas de commentaires de la personne concernée par la dédicace de Léonie ...