vendredi 28 août 2009

Les lames du cardinal

Paris en 1633. Louis XIII est roi de France. La guerre avec le saint empire fait rage, mais il y a plus grave car depuis Madrid, les dragons complotent pour reprendre le contrôle du monde.
Face à ce péril, Richelieu décide de reconstituer son unité d'élite, les lames du cardinal, sous le commandement du capitaine La Fargue.
Après le cycle de Wieldstadt que j'avais adoré, Pierre Pevel revient avec un les lames du cardinal dont le deuxième tome, l'alchimiste des ombres, vient de ressortir. Et c'est à nouveau du très bon.
Évidemment, vous vous doutez que ces romans sont un hommage à Alexandre Dumas. J'ai donc retrouvé tout ce que j'aime dans les trois mousquetaires. De l'aventure, des duels, des intrigues machiavéliques, des personnages truculents. Il reprend même la structure feuilletonesque des livres.

Mais il ne s'agit pas d'une simple resucée de l'oeuvre de Dumas.
Déjà le style est plus concis (mais il faut se souvenir que Dumas était payé au signe ce qui explique le style ampoulé qu'il employait).
Et puis il y a bien sur l'apparition de la magie et des dragons. Mais Pevel prend la peine de minimiser leurs interventions directes ce qui renforce la crédibilité des intrigues. De plus, Pevel respecte la réalité historique, se basant toujours sur des faits réels. Le deuxième tome en particulier se rapporte à un complot bien réel qu'avait orchestré la duchesse de Chevreuse.
Mais c'est surtout au niveau du ton de l'histoire que le changement le plus important apparait. Il est beaucoup plus noir. Les personnages ne sont que de simples pions entre les mains de Richelieu et du roi. Ils ont déjà été abandonnés, sacrifiés, déshonorés car cela servait les intérêts du cardinal (J'ai même ressenti parfois de la frustration quand j'ai vu la façon dont ils étaient traités par moment). Ils sont donc beaucoup plus désabusés que les mousquetaires de Dumas, et je les trouve d'autant plus attachants.

Et puis en plus des aventures trépidantes de nos héros, Pierre Pevel nous fait aussi découvrir la France de cette époque. On sent qu'il y a eu un énorme travail de documentation et l'auteur nous en fait profiter tout le long du roman, avec de savoureuses description des rues de Paris, ou la présentation de la vie à la cour et de ses intrigues. Encore une façon de s'instruire en s'amusant.

Donc si vous aimez ce grand classique qu'est les trois mousquetaires, vous aimerez évidemment ces romans de Pevel (et lisez aussi son cycle de Wieldstadt). Et j'espère vous parler bientôt d'un autre roman inspité de Dumas et tout aussi réussi.

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