vendredi 21 août 2009

Inglorious basterds

Concernant Inglorious basterds, je suis plutôt mitigé. Et ça me fait mal de dire ça car je suis plutôt fan de ce que propose Tarantino.

En fait, ce qui m'a gêné, c'est que d'habitude Tarantino présente des personnages très charismatiques. Et là, rien. Aucun personnage ne me touche.
C'est quand même assez gênant par exemple pour le personnage de Shoshanna. C'est LA victime. Celle qu'on devrait plaindre et apprécier tout le long du film. C'était le cas dans la première scène, mais ensuite plus le film avançait et plus j'avais envie de lui coller une paire de claque tellement je ne supportais plus cet air boudeur et hautain qu'elle affiche en permanence. Elle est trop copiée sur la Beatrix Kiddo de Kill Bill, mais sans en avoir la classe.
Et c'est pareil pour beaucoup d'autres personnages. Au début, j'ai bien rigolé en voyant Brad Pitt parler et marcher comme John Wayne. Mais son perso reste un gros con de beauf américain. Alors c'est aussi ce que veux montrer Tarantino mais à la longue, ça use. Curieusement parmi tous les basterds, ceux qui s'en sortent le mieux ce sont les deux germaniques. Le juif autrichien et l'ancien soldat allemand massacreur d'officiers (je trouve d'ailleurs que Till Schweiger a quand même un sacré charisme).
En fait, je crois que Tarantino est allé trop loin dans le côté grotesque des personnages et qu'il a un peu raté son coup. Il y a une scène qui m'a un peu choqué (enfin le mot est trop fort) à ce sujet. Celle ou "l'ours juif" défonce à coup de batte de baseball la tête d'un officier allemand. Le problème, c'est que dans la scène c'est le nazi qui passe pour quelqu'un de digne et honorable alors que c'est le juif qui passe pour un débile hystérique. Alors attention, il n'y a évidemment aucune volonté antisémite chez Tarantino, je crois juste qu'il a mal dosé certains éléments.

A côté de ça, j'ai quand même apprécié la prestation exceptionnelle de Christoph Waltz, tour à tour charmeur puis monstrueux. C'est lui la véritable attraction du film.
Et puis on retrouve tout ce qui fait qu'on aime (ou déteste) Tarantino. Les scènes interminables et verbeuses mais tellement fortes avec leur montée en tension. Ce mélange des genres tellement improbable mais très réussi (la lettre à Elise façon Morricone, la fusillade dans l'auberge façon duel de western).
Et puis rien que d'avoir eu l'idée de faire de transformer ce film de guerre en quasi uchronie, c'est tellement culotté que ça vaut quand même le coup d'aller le voir.

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