dimanche 16 août 2009

Cinéma en retard

Rapidement quelques mots sur des films que j'ai vu il y a quels temps déjà.

L'âge de glace 3, j'y suis allé à reculons, n'étant pas vraiment fan des deux premiers. Enfin c'est pire que ça, je n'ai vu qu'une partie des deux premiers, j'ai laissé tomber en cours de route.
Donc c'est plutôt une bonne surprise.
Pour les personnages principaux, c'est toujours pareil, je les trouve pénible. Je ne sais pas ce que les gens leur trouvent mais moi ils m'énervent. Y a bien le p'tit rongeur qui est marrant mais comme toutes ses interventions étaient déjà passées dans les bandes annonces ...
Heureusement, le petit nouveau dont j'ai oublié le nom (une belette borgne et vindicative) est plutôt bien trouvé.
Le film met du temps à démarrer (en fait toute la partie sur la glace est chiante) mais dès qu'ils arrivent chez les dinosaures, c'est plutôt sympa, et bien rythmé.
Techniquement évidemment ça tient bien la route, les effets sur les poils des animaux sont assez bluffants. Par contre je suis pas super fan du chara-design.
Bon, ça ne vaut pas un Pixar mais ça reste distrayant.

Par contre, Whatever works est tout à fait délectable.
L'histoire de Boris Yellnikoff, un brillant physicien "raté" et misanthrope qui voit sa vie envahie par une jeune paumée, est somme toute, assez classique. Mais quel festival au niveau des dialogues. C'est noir, caustique et intelligent, tout le monde en prend pour son grade mais ça fait du bien à entendre.
Par moment, j'aimerai être Boris. Pouvoir dire tout haut tout ce que je pense en me foutant des conséquences, et surtout avec autant de classe ... Mais bon, je vis en société ...
Alors certes, il y a un happy end, mais on va dire que ça n'équilibre heureusement pas trop les méchancetés qui ont été balancées juste avant.
Du grand Woody Allen.

Public enemies, la biographie de John Dillinger.
J'ai été surpris par la relative "violence" du film. ça mitraille dans tous les coins, il y a un paquet de morts ... Rare pour un film grand public.
En dehors de ça, c'est plutôt bien foutu, le côté robin des bois de Dillinger est assez bien rendu. Seul petit problème, Johnny Depp a du mal à rendre le côté dur du personnage. Y a rien à faire, cet acteur attire toujours la sympathie.
Face à lui, Christian Bale est comme d'habitude froid, monolithique. st ce que ça colle au personnage qu'il incarne, je n'en sais rien.
En dehors de ça, j'ai trouvé ça très joli mais un peu vide. On sent le côté décor. Il n'y a pas vraiment de vie. Et puis j'aurais aimé que le réalisateur insiste plus sur le contexte social, la grande dépression.
Mais en dehors de ça, ça reste très regardable.

Le nouveau Harry Potter, Harry Potter et le prince de sang mêlé.
Pour faire simple, si vous avez aimé les précédents, vous aimerez, si vous n'aimez pas, vous n'aimerez toujours pas.
Le film est de plus en plus sombre, mais en dehors de ça, rien de fondamentalement différent.
Certains ont été gêné par les amourettes des protagonistes ... Hé, ce sont des ado, qu'est ce qu'on peut attendre d'autre d'eux ?
Moi j'ai beaucoup plus été gêné par certaines modifications par rapport au livre. J'aurais voulu voir la gigantesque bataille de fin à Poudlard. Elle aurait été splendide. au lieu de ça, on a le droit à Béatrix qui casse quelques verres ... Alors oui ça aurait fait doublon avec celle du dernier tome, mais ça ne m'aurait pas gêné.
autre détail que j'ai trouvé pénible, pourquoi garder le personnage de Greyback si il n'st plus un loup garou ? Pour faire un clin d'œil au fans ? Ben moi ça m'a énervé. Et pourquoi les cheveux de Tonks ne sont ils pas violet ??
Mais bon, c'est le même genre de débat qu'on a depuis le premier épisode et ça reste quand même un chouette spectacle, surtout qu'il y a un peu de quidditch

Et bien curieusement, j'ai été moins choqué par Brüno que par Borat (enfin choqué est un bien grand mot, je dirais plutôt que j'avais eu un sentiment de gêne pour certains intervenants).
Rassurez vous, ça reste quand même très très trash et provoc. Et heureusement, c'est de la provoc assez "intelligente". Si il ne s'agissait que de montrer sa bitte (et on la voit très souvent) , ça n'aurait pas grand intérêt. Mais Sasha Cohen tape très fort aussi. Sur la mode de l'adoption des petits africains chez les stars, le puritanisme des américains, la vacuité du monde de la mode etc ...
Et il va jusqu'au bout de sa logique de dénonciation et n'hésite pas à payer de sa personne (et je ne parle pas que du fait de se faire épiler le cul). Voir les scènes en Israël et en Palestine.
Par contre j'aimerai bien voir si il pourra continuer longtemps dans le style en arrivant à se renouveler. Il parait que son prochain film parlera de l'eurovision. J'attends ça avec impatience.

Ong Bak 2 porte mal son nom. D'abord l'histoire (dont on se fout complètement) n'a rien à voir (en plus ça se déroule au 17ème siècle) et puis au niveau action, ça n'a rien à voir.
Alors que Ong Bak était très moderne, avec des apports du parkour, ici on a un film très classique, je dirais même très roots. Par moment on se croirait dans des films HK d'il y a 25 ans. Il y a d'ailleurs de nombreux hommages, comme celui à drunken master par exemple. Alors évidemment, c'est beaucoup moins spectaculaire ... Par contre ce qui est intéressant, c'est la diversité des styles de combat. Kung Fu, Muay Thaï, Ninjutsu, Kalaripayatt etc ...
Le gros problème du film, c'est le montage. La version européenne du film a été amputée de 40mn par rapport à la version asiatique. Résultat, on ne comprend rien. L'histoire est totalement décousue. Les apports "surnaturels" tombent comme un cheveu sur la soupe et la fin ... Je n'ai pas compris grand chose. Vous me direz pour ce genre de film on s'en fout un peu. Mais là, c'est quand même vraiment trop pénible.
Mais en dehors de ça, le film reste quand même intéressant même si je préfère revoir le premier.

J'ai quand même gardé le meilleur pour la fin même si j'en parlerai le moins.
Même si j'ai préféré Wall-e, j'ai encore une fois été bluffé par Pixar et La Haut. Parler de sujets comme la vieillesse, la mort, la solitude des personnes agées, les rêves non accomplis dans un dessin animés tout public, c'est quand même très fort. Surtout quand c'est fait de façon aussi intelligente. Ce sont les seuls qui ont vraiment compris que le dessin animé n'est pas qu'un sous genre du cinéma pour enfant mais qu'il peut aussi parler de sujets forts.
Au niveau thématique, c'est leur réalisation la plus accomplie. Techniquement, c'est un peu en dessous de Wall-e mais ça reste quand même des km au dessus des autres studios.
En fait, le seul défaut c'est le petit court métrage du début que j'ai trouvé mignon mais un peu léger. Mais ça n'est vraiment qu'un défaut très très mineur.
La Haut est à voir absolument.

2 commentaires:

mings a dit…

A propos de Whaterver works, M. Silk a dit "Par moment, j'aimerai être Boris."

Pouvez vous précisez à quel moment (quand il renverse l'échiquier sur la tête d'un gamin ?, quand il se lave les mains (Sur France Inter, hier soir ils ont dit que "Happy birthday to you" pouvait être remplacer par "L'internationale" : cf le podcast du Masque et la Plume) ou bien quand il déguste des petits plats Missisipiens ) ?

Silk a dit…

Les petits plats me plaisent bien évidemment, mais renverser un échiquier sur la tête d'un sale gosse, ça doit être jouissif aussi.
Pour faire large, envoyer chier tout ceux qui m'emmerdent j'aimerai bien.