Toujours pas de net à la maison, mais au moins le nouveau PC étant prêt, je peux toujours préparer à la maison quelques articles.
Alors on va commencer par quelques mots sur les derniers films que j'ai vu.
On commence par The runaways, bio du premier groupe de Joan Jett. Le film traite surtout de la descente aux enfers de Cherry Currie, la chanteuse du groupe. Le film est assez cruel avec elle. Difficile de la prendre en pitié quand on la voit complètement camée jouer les divas. Il faut alors se souvenir qu'elle n'était qu'une gamine de 16 ans manipulée par un producteur qui voyait le scandale comme la meilleure publicité pour le groupe. Intéressant en tout cas de voir de voir comment le groupe était dès le départ condamné.
Dakota Fanning est assez impressionnante dans le rôle (même si elle ne ressemble pas assez à Bardot comme la vraie Cherry Currie) et Kristin Stewart est beaucoup moins nunuche que dans les bandes annonces de twillight. Et au niveau bande son, rien à dire c'est du bon. Les filles envoyaient du lourd. Au niveau girl power, c'était autre chose que les spice pouffes. A noter que certains morceaux des runaways ont été réenregistrés par Fanning et Stewart pour le film et le résultat est assez bluffant (même si l'électronique fait des merveilles désormais).
En plus moi qui ne connaissais de Joan Jett que les tubes Bad reputation et I love Rock'n Roll de la période blackhearts, j'ai découvert de bonnes choses ...
Divorce à la finlandaise ... ppfff pas facile de raconter ce que j'ai pensé de ce film. Il est tellement bizarre. A la base c'est pourtant simple. Un couple divorce. Ils doivent cohabiter quelques jours dans leur maison en attendant sa vente. On pourrait s'attendre à un remake scandinave de la guerre des roses. Mais en fait non. Rajoutez à la situation de départ un amant, une fausse petite amie, un copain super lourd, une copine hystéro, des policiers plutôt concons, un réseau de prostitution, des liens familiaux plutôt tordus et on obtient une (pas vraiment) comédie (pas vraiment) dramatique dont je ne sais toujours pas quoi penser. En fait je ne sais toujours pas ou voulais aller le réalisateur. Plutôt à éviter donc.
Ce n'est pas le cas de The Town. Pourtant le film partait plutôt mal. Scénarisé par Ben Affleck, réalisé par Ben Affleck et avec Ben Affleck dans le rôle principal ... Ouille !!! Et au bout du compte le film est vraiment réussi. C'et un bon polar avec un pitch de départ assez classique (un braqueur tombe amoureux d'une fille qu'il a pris en otage lors d'un braquage de banque et qui pourrait peut être faire tomber le gang). Mais plus que l'histoire en elle même, c'est la description de l'environnement (le quartier pauvre blanc de Boston) et des divers protagonistes qui est intéressant. En fait, c'est le genre de film qui ferait presque réfléchir sur le problème des banlieues (même si dans le film nos barres d'immeubles sont remplacées par de petits pavillons décrépis). Le côté presque tribal de l'appartenance à un quartier, le (mauvais) destin presque inéluctable du fait de sa naissance ... ça donnerait presque à réfléchir. Bon je vous rassures, je reste un gros con de droite donc ça ne m'a pas non plus empêché de dormir. Ha oui et Ben Affleck est vraiment bon dans le film. Ok il a un côté un peu trop "propre" par rapport au reste de sa bande mais franchement j'ai été étonné. Peut être qu'il fallait juste quelqu'un qui sache le diriger.
Bonne surprise aussi avec Moi moche et méchant. Sans doute pare que je me suis reconnu dans la description du "héros". Il semblerait que les concurrents de Pixar reprennent du poil de la bête. C'est très bien réalisé, vraiment drôle, parfois émouvant. Le "héros" est méchamment sympathique, les enfants totalement craquants. Certes au niveau DA de super héros ça n'atteint pas le niveau des indestructibles, mais c'est quand même une vraie réussite.
Bon ça fait déjà beaucoup de films et il y en a encore pleins d'autres donc je fais une petite pause bubble tea. Je ne sais plus si j'en avais déjà parlé mais Bubble T vend des kits bubble tea très bien fait. Il y a tout (poudre aromatisée, thé noir, billes de tapioca, verres et pailles géantes et c'et assez simple à faire (mais un peu long). Le problème maintenant que je suis accro c'est de ne pas en faire tous les jours (vu la quantité de sucre ça ne serait sans doute pas très bon pour la santé).
Et hop, me voila revenu.
Soit un jeune étudiant vaguement hétéro mais fantasmant sur son coloc viking adepte d'auto fellation. Rajoutez sa meilleure amie lesbienne qui eu le malheur de plaquer une sorcière. Rajoutez des tueurs à têtes d'animaux et une quantité sans doute quasiment infinie de lsd et autres substances psychotropes et vous obtenez Kaboom, le nouveau film de Greg Araki.
Là aussi, je dois dire que je ne sais pas trop ou le réalisateur voulait en venir. Je ne pense même pas qu'on puisse parler de portrait d'une certaine génération d'ado car le trait est tellement exagéré qu'il n'y a plus aucune crédibilité. Mais au moins ça a le mérite d'être relativement distrayant malgré une fin en queue de poisson.
J'étais plutôt confiant en allant voir Ao le dernier Néanderthal. J'ai assez rapidement déchanté en voyant le générique de début un conseiller en langage préhistorique ...
Je ne reviendrais pas sur l'histoire (un néanderthalien essaie de retrouver sa terre d'origine, accompagné d'une jeune homo sapiens et de son enfant), mais plusieurs choses m'ont quand même interpellé. Déjà quelques points de détails. Par exemple, vous saviez vous que déjà il y 30000 ans les femmes homo sapiens s'épilaient ? Au moins j'ai appris ça. Pis alors faire ça au biface (enfin je suppose que c'est ce qu'elles utilisaient) , chapeau, parce que ça doit piquer.
Et puis surtout il y a le manichéisme du film. D'un côté l'homme de Neandertal, bon sauvage à la Rousseau, proche de la nature, non violent. De l'autre l'homo sapiens, c'est à dire nous, violent, meurtrier, déjà destructeur de l'environnement. Je trouve pas ça très fin de vouloir faire passer un message sur notre société actuelle en parlant d'hypothétiques faits datant de plusieurs dizaines de milliers d'année (surtout qu'il n'y a aucun début de preuve que ça se soit passé de cette manière). Bref, c'est assez décevant. Enfin au moins il y avait quelques beaux paysages.
Rien à voir avec des Hommes et des Dieux. Sans doute le chef d'œuvre de cette année. Je rassure tout de suite les mécréants qui passeraient ici, le film est visible par tous, quelle que soient les opinions religieuses. On est au delà de la religion. C'est ici une leçon de courage mais surtout d'humanité auquel nous avons droit. Ces hommes avaient déjà tout laissé derrière eux pour se consacrer aux pauvres, ils sont allés jusqu'au sacrifice suprême pour ne pas les abandonner.
Surtout, le réalisateur nous montre leur cheminement, leurs doutes. Ce ne sont pas des martyres, qui vont à la mort en souriant. Ils doutent, pleurent, craignent la souffrance. Ils sont comme nous finalement. Mais eux vont au bout de leur engagement. Alors bien sur, il n'est pas question de suivre exactement le même chemin de ces hommes qui sont peut être des saints, mais ils sont sans doute un modèle à essayer d'imiter (et ça n'est pas facile, on se sent très faible en voyant leur histoire).
Le film est servi par des comédiens exceptionnels. Il serait injuste de ressortir Lambert Wilson et Michael Londsdale juste parce qu'ils sont les plus connus. Tous sont admirables et surtout, on ne voit plus du tout les acteurs. Ils ne jouent plus un rôle, ils sont le personnage. Tous rayonnent véritablement à l'écran.
Bien sur, le rythme du film est lent. Mais ce n'est pas un reproche bien au contraire. Le film suit le rythme de vie des moines, bien évidemment si différent du notre. Cela permet de s'immerger encore plus dans leur vie, de comprendre leur cheminement.
Je pourrais parler aussi des paysages magnifiques, des champs religieux somptueux, mais il y a surtout cette scène extraordinaire ou les moines boivent ensemble une bouteille de vin en écoutant le lac des cygnes. Une scène longue, muette, mais d'une telle force et d'une telle beauté. Je parlais des visages qui irradie mais c'est dans cette scène que c'est le plus fort. Le moment est d'autant plus poignant que l'on sait que c'est leur cène. Elle est à l'image du film, bouleversante.
Bon on va maintenant être dans un tout autre registre. Vampires, un film belge assez spécial. Imaginez un mélange de c'est arrivé près de chez vous et de l'émission strip tease. Le tout avec des vampires. C'est exactement ça. Ce faux reportage sur les vampires de Belgique est trash, parfois même choquant et le pire c'est qu'on en rigole. Et c'est d'autant plus choquant qu'on comprend vite que le film ne parle pas que de vampires mais surtout de nous, de nos comportements mesquins, de notre violence.
Ha on va finir par croire que je donne des leçons. Pourtant il n'y a vraiment pas de quoi. Surtout quand comme moi on se marre devant Piranha 3D
Mais Piranha 3D, c'est quand même tellement fun. Alexandre Aja a vraiment compris à quoi sert la 3D. Pas à nous montrer de jolis paysages sur une planète lointaine. Non. La 3D ça sert pour les gros seins et les bouts de chairs qui volent dans tous les sens.
Le film est très gore (mais vraiment. C'est d'ailleurs un scandale qu'il ne soit pas interdit au moins de 16 ans), d'une vulgarité inouïe, plutôt mal joué mais c'est un défouloir génial qui culmine dans une gigantesque scène de massacre absolument mémorable.
Et on va rester dans les plaisirs coupables avec The expendables. L'histoire n'a bien évidemment aucun intérêt, mais là aussi c'est juste pour se défouler. Des gros muscles, des gros flingues, de grosses explosions (facile 90% du budget total, ça sert de faire jouer les copains), de la testostérone à la tonne et le tour est joué,. on s'amuse comme des p'tits fous. Ça ne fait absolument pas avancer le monde mais après tout, puisqu'on est catalogué comme ados attardés (oui il parait qu'on est des adulescents) autant s'offrir des plaisirs d'ados. De temps en temps ça fait du bien. Après tout, je paie mes impôts, j'ai bien le droit de m'amuser connement si je veux.
J'aurais voulu finir sur un bon film, mais malheureusement, le dernier qu'il me restait dans ma liste c'est salt. Et malheureusement le film manque de sel (ho c'est bon ça !!!) Angelina Jolie a beau se démener, le film reste un sous Jason Bourne. A aucun moment je n'ai réussi à rentrer dedans. Et peut être en partie à cause D'Angelina Jolie justement, tellement froide.
Les scènes d'action manquent d'intensité et d'originalité et le scénario est assez convenu. Bref là aussi un film qu'il fallait mieux éviter.