jeudi 31 décembre 2009

Derniers articles de l'année

Et voila, l'année se termine et j'aurais vraiment rien foutu ici ... Va falloir que je me reprenne.

Déjà, je voudrais vous parler de l'exposition Tiffany au musée du Luxembourg qui se termine le 17 janvier.
Tout d'abord parce qu'elle est absolument sublime. Louis Comfort Tiffany est un très célèbre verrier américain dont les réalisations n'ont rien à envier à celles de Daum et autres verriers européens. C'est un des acteurs majeurs du mouvement art nouveau (d'ailleurs, le nom "art nouveau" vient du nom de la galerie de Siegfried Bing qui a été son importateur en Europe).

L'exposition nous présente quelques vitraux que son entreprise a créés et ils sont absolument superbes. La qualité de la réalisation, du dessin (il a un passé de peintre), les couleurs extraordinaires, le travail du verre ... C'est un régal de tous les instants. Quand vous pénétrez dans l'exposition, en face de vous vous apercevez un vitrail représentant une sirène qui est magnifique. Mais le plus beau est sans doute la représentation de la nouvelle Jérusalem qui clôt l'exposition (je pourrais passer des heures à le contempler).
Ce qui est intéressant, c'est que l'exposition présente les croquis préparatoire de ces vitraux et on l'impression que pour les ateliers de Tiffany, il n'y a plus rien d'impossible. Très intéressant aussi, un vitrail est présenté à plat, permettant de voir le travail du verre, pour rendre les drapés par exemple. Un panneau explique d'ailleurs les différentes techniques employées, les procédés de fabrication pour les différents types de verre créés. Très didactique et cela permet aussi de rendre hommage à son principal ingénieur Arthur Nash dont les inventions on permis ces réalisations.

Bien sur, ses célèbres lampes (faites à partir des chutes de verres des vitraux) sont présentes, en particulier la lampe Wisteria qui imite magnifiquement un plant de glycine, et aussi ses bijoux qui sont assez proches des réalisations de Lalique. Comme lui, en plus des habituels motifs floraux et animaux de l'art nouveau, Tiffany utilise des motifs en forme d'insectes, araignées, libellules ... Le résultat est aérien, très gracieux. On retrouve cela aussi avec d'autres réalisation comme la lampe Codweb à motifs de toiles d'araignées.

Enfin bref, une petite exposition, mais absolument splendide, un régal pour les yeux.
Et il faut la voir car l'autre raison pour laquelle je voulais parler ce cette expo, c'est que ça sera la dernière avant longtemps au musée du Luxembourg.
Le président du sénat, Mr Larcher a choisi de résilier le contrat qui liait le musée à la société qui l'exploite. Pourtant, on ne peut vraiment rien reprocher à la société. D'accord, les prix étaient un peu élevés mais à côté de ça, c'était vraiment des expositions de très grande qualité, bien choisie (en plus de Tiffany, j'y ai vu Lalique, Arcimboldo, la collection Philips, la famille Lippi et les peintres de Prato), le choix des oeuvres pertinents, la mise en scène très efficace, les explications de qualité ...
Et il faut bien sur ajouter le cout humain de cette décision car tout le personnel du musée va se retrouver au chômage et en cette période ...
Malheureusement, un conflit de personne vient tout gâcher. Donc, allez à l'exposition et signez la pétition de soutien au musée !!!

Sinon, je viens de terminer un excellent livre, La passion Lippi de Sophie Chauveau.
J'adore Filippo Lippi. Pour moi, c'est avec son élève Sandro Botticelli le plus grand peintre de l'histoire (et oui, rien que ça). Les visages de ces madones sont toujours tellement beau ... Et puis, il a eu une vie extraordinaire. Moine mais chouchou des prostituées de Florence, il finira par trouver l'amour à 50 ans passés, dans les bras d'une jeune none de 18 ans qu'il avait choisi comme modèle pour la vierge Marie, et à qui il fera deux enfants. Et surtout, extraordinaire peintre, il sera celui qui révolutionnera complètement le statut de l'artiste

Le livre raconte donc sa vie, de la décisive rencontre avec Cosme de Médicis quand il était enfant jusqu'à sa mort (pour laquelle je n'ai pas tout à fait la même version que l'auteur, mais personne n'est sur de ce qui s'est passé). Mais à travers lui, c'est bien sur aussi l'histoire de la renaissance à Florence qui s'écrit et en particulier celle des Médicis dont il était le protégé.
Et dès que j'ai ouvert le livre, je ne l'ai plus laché. Bien sur parce que le thème me passionnait, mais aussi car le style de l'auteur est haletant. Son écriture est très rythmée, presque frénétique par moment, retranscrivant parfaitement l'état d'esprit du peintre pour qui créer est un besoin absolu.
C'est à un magnifique voyage que nous convie donc l'auteur. Et j'ai d'autant plus apprécié que ayant visité Florence, j'ai pu reconnaitre ses descriptions, les églises que j'avais visité ...
Alors il parait qu'il y a eu des critiques de spécialistes sur le livre ... Sans doute qu'elle a pris quelques libertés avec l'histoire, mais ce ne sont que des détails car ce qui compte surtout c'est l'état d'esprit de l'époque qu'elle fait vivre et découvrir.

Maintenant, je suis en train de lire la suite, le rêve Botticelli, qui comme son nom l'indique, parle de la vie de Botticelli et j'attaque après l'obsession Vinci et vous vous doutez du sujet.

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