mardi 5 octobre 2010

Dimmu Borgir - Abrahadabra

J'ai découvert Dimmu Borgir assez tard. Avec l'album Deathcult Armageddon en fait. A l'époque, ça avait été une grosse claque quand même. Des titres comme comme Progenies of the Great Apocalypse ou Eradication Instincts Defined était vraiment marquants. 
Mais l'enthousiasme avait été vite douché avec la sortie de In sorte diaboli que j'ai trouvé beaucoup plus fade. A l'exception de the serpentine offering, les titres m'avaient plutôt ennuyés. Et quand j'avais voulu revenir sur leurs album précédents ... Et bien je les trouvais quand même un peu trop violent à mon goût (bouh !! chochotte !!! Enfin je promets de réessayer Puritanical Euphoric Misanthropia) Et comme le black à la base ça n'est pas ma tasse de thé ...

Tout ça pour dire que Abrahadabra, je ne l'attendais vraiment pas avec un enthousiasme débridé. D'autant que ma première écoute du single Gateways n'avait pas du tout été convaincante. C'est quoi cette atroce voix de sorcière aux côté de Shagrath ? ça plus les départs de Mustis et surtout de Vortex et ses fabuleux vocaux clairs, ça faisait beaucoup.
Quelle erreur !!!!!! En fait cet album est absolument monumental. Pratiquement tous les titres sont des hits. Il n'y a plus vraiment de morceaux faibles.
Le groupe s'est à nouveau adjoint les services de l'orchestre de Göteborg. Et pour faire bonne mesure, ils ont rajouté un choeur au grand complet. Alors clairement, plutôt que de parler de black métal symphonique, il faudrait plutôt parler de Hollywood extreme metal (pour paraphraser Rhapsody). Dans les morceaux, on retrouve quand même énormément l'influence de John Williams ou Hans Zimmer (regardez la vidéo de l'enregistrement des parties orchestrales de Gateways). Mais bon, déjà qu'ils se font traiter de vendus par tous les true beumeuh, ils faut qu'ils gardent encore une certaine crédibilité ...
En tout cas, les arrangements que le groupe a composé sont de toute beauté et ils sont allé encore plus loin que sur Deathcult Armageddon. Par moment, on croirait presque entendre du Therion. (C'est très frappant sur le titre Dimmu Borgir par moment). L'ensemble de l'album est solennel et majestueux. Mais le groupe ne mollit pas pour autant. Des titres comme A Jewel Traced Through Coal ou Renewal restent quand même violents. Et leur musique a toujours ces intonations inquiétantes, limite malsaines.
Et finalement le départ de Vortex a peut être eu du bon. ça voix me manque toujours, mais ça a permis au groupe d'inviter plusieurs autres chanteurs à les rejoindre et ça donne un côté plus varié aux morceaux.

Alors bien évidemment, les puristes true black métalleux hurlent encore au scandale. Mais ça fait bien longtemps que Dimmu Borgir a abandonné le true black (pour autant qu'ils en aient jamais joué). L'influence classique n'est pas nouvelle, les expérimentations électroniques sur la voix de Shagrath non plus ... Dites vous bien que ce groupe n'est pas fait pour vous et laissez les autres en profiter.

Pour revenir au single gateways, tout compte fait il me plait bien. Musicalement, il tient la comparaison avec Progenies, et finalement, la voix de Agnete Kjorslrud passe bien. Son côté dément colle bien à l'atmosphère du morceau.
Par contre au niveau look ... S'il vous plait les gars. quand on veut jouer au méchant sataniste, on met pas un imper blanc à franges !!! Et puis les masques, les grimaces de Galder ... Enfin ça n'est qu'un détail.

Et sinon même si c'est anecdotique (mais intéressant), voila l'enregistrement des parties orchestrales de Gateways.

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